Vous voulez en savoir plus sur les règles de la boxe thaï ? On vous explique tout ou presque !

Le principe est similaire à celui de toutes les boxes : deux combattants s’affrontent avec un équipement et une tenue réglementaire dans un ring. Ils essaient de se frapper avec des techniques autorisées afin de remporter le match.

La boxe thaï est aussi connue sous le nom de l’art des 8 membres. Un nak muay (boxeur) utilise donc les poings, les pieds, les coudes et les genoux pour taper. Des saisies et le corps-à-corps avec des techniques de projection, de balayages et de clés complètent cet arsenal.

En ce qui concerne l’utilisation des jambes, le muay thaï est un des rares sports à frapper avec les tibias (en plus du coup du pied, du talon et du plat du pied). Avec cette technique, la jambe vient percuter avec la puissance d’une batte de baseball. Outre la force de frappe, l’utilisation des tibias est aussi à mettre en relation avec le fait que nous sommes l’un des rares arts martiaux/sports de combat à utiliser la parade tibiale.

Il est important de préciser dès maintenant que certaines règles varient en fonction des pays, des classes et des fédérations, notamment les coups autorisés, le comptage de points…

Voici les règles de la boxe thaï qu’il faut connaitre pour combattre.

Les règles de la boxe thaï hors combat

Le ring

Les combats se déroulent toujours dans un ring carré (de 5X5 m. ou de 7×7 m.) avec un arbitre au centre et trois juges sur les côtés. Le ring comporte deux coins neutres (en blanc) et un coin de couleur (un bleu pour le challenger et un rouge pour le champion) pour chacune des équipes : le boxeur a en général derrière lui son coach, un soigneur aussi appelé « cutman ».

La tenue du nak muay

Les combattants doivent se présenter dans la tenue officielle de la boxe : c’est-à-dire torse-nu pour les hommes (les femmes portent en général une brassière ou un t-shirt.) et jambes nues. Le nak muay peut porter des chevillères pour combattre. Le short doit être un short de boxe thaï (il sera généralement de la couleur du coin du boxeur.) et le port d’une coquille est autorisé voire recommandé (de même que le protège-dents). Le boxeur peut garder ses prajeets, par contre, il est obligatoire de retirer le mongkon pour combattre. Les mains sont protégées par des bandes et des gants homologués. Il est demandé d’avoir les ongles courts, les cheveux bien coiffés et le visage proprement rasé par respect pour l’adversaire.

Catégories de poids et classes

Les combattants sont répartis par catégories de poids (celles-ci varient selon les fédérations et les pays.) :

  • Paille -47,5 kg
  • Mi-mouche -49 kg
  • Mouche 51 kg
  • Super-mouche 52,5 kg
  • Coqs 53,5 kg
  • Super-coqs 55,5 kg
  • Plumes 57,5 kg
  • Super-plumes 59 kg
  • Légers 61,5 kg
  • Super-légers 63,5 kg
  • Welters 67 kg : limite de poid au Lumpini
  • Super-welters 70 kg
  • Moyens 72,5 kg : la catégorie limite au Rajadamnoen
  • Poids super-moyens -75 kg
  • Poids mi-lourds -81 kg
  • Poids lourds légers -90 kg
  • Poids Lourds +90 kg

Les combattants sont également répartis en classes (niveau). En France, pour les seniors de 20 ans et plus, les classes vont de A (pro) à la classe D (pour les débutants, combats avec protection complète y compris un plastron, un casque et des protège-tibias).

En compétition, les combattants doivent appartenir à la même classe et à la même catégorie de poids pour pouvoir combattre. Les pesées en général lieu le matin, le nak muay n’est pas dans la limite, il peut essayer de perdre du poids avant le combats. S’il n’atteint pas le poids requis, les juges le déclare alors forfait.

Les règles de la boxe thaï pendant un combat

Déroulé d’un combat

Avant de combattre, il est obligatoire pour chaque combattant, en Thaïlande, d’effectuer un wai khru ram muay qui est une courte cérémonie en deux parties : la salutation aux maîtres (ou aux anciens) et une danse rituelle.

Chez les professionnels, un match est composé de 5 rounds qui durent 3 minutes chacun et sont séparés par 2 minutes de pause entre chaque round (en France, ce temps est d’1 minute 30 sec.).

Passons maintenant aux règles de la boxe thaï qui ont cours pendant un combat.

Comment gagner ?

Il y a plusieurs façons de gagner :

Par abandon/forfait/no contest dans les cas de phénomènes imprévisibles ou d’une blessure en début de combat.

Soit par K.O.

Quand un des adversaires est inconscient. Lorsqu’un combattant se retrouve au sol, l’arbitre ordonne à son adversaire d’aller dans le coin neutre, et commence immédiatement à compter de 1 à 10. Quand le boxeur qui a envoyé son adversaire « au tapis » n’obéit pas, l’arbitre arrête de compter, et répète son ordre. Il attendra alors que le boxeur ait obéi pour reprendre le compte des secondes.

Si le boxeur tombé à terre se relève et peut reprendre avant d’être compté 8, le combat continue. Si le boxeur n’est pas en état de poursuivre le combat (douleur, manque de lucidité…), l’arbitre continue de compter jusqu’à 10. Si le boxeur qui est tombé à terre se relève avant d’être compté 10, et tombe de nouveau, l’arbitre recommence à compter les secondes.

Dans le cas où les deux boxeurs tomberaient à terre en même temps, l’arbitre commence à compter et ne s’arrête pas si l’un des deux se relève. Si aucun des deux boxeurs ne s’est relevé à 10, il déclare le match nul.

À noter qu’à l’exception du dernier round, la cloche ne sauve pas le boxeur du décompte des secondes.

Évidemment, le boxeur, qui se tient toujours debout et en état de combattre, à la fin du compte des secondes, sera déclaré vainqueur.

Le K.O. technique (T.K.O) L’adversaire se retrouve dans l’impossibilité physique de continuer à combattre. Soit la blessure empêche directement le boxeur et celui-ci abandonne, soit l’arbitre ou le médecin prend une décision pour protéger le combattant (plaies à la tête saignant abondamment, luxation ou fracture par exemple)

Soit, s’il n’y a pas eu de K.O. :

Aux points :

En Thaïlande, chaque coup a une valeur et permet de gagner un certain nombre de points. En Europe, on compare l’ensemble de la prestation des combattants sur certains critères pendant chaque round. Nous n’entrerons pas dans le détail du comptage de point en France et en Thaïlande, car ce sujet est très complexe. Il varie en fonction des fédérations en Europe, ou des stadiums en Thaïlande. De plus, si l’heure semble être à la convergence, celle-ci est encore loin d’être effective et le comptage des points à changer dernièrement en Thaïlande pour influer les déroulés des combats. Pour simplifier en Europe, les choses fonctionnent de la manière suivante :

Sur décision rendue par les juges

à l’unanimité : 3 votes favorables ;

à la majorité : 2 votes favorables et un contraire ;

si les avis des juges sont tous discordants, il y a alors match nul.

Enfin, si les 2 boxeurs combattent de manière incorrecte ou évitent l’affrontement et que 2 juges sur 3 le demande à l’arbitre. ce dernier peut prononcer le match nul.

Les irrégularités

L’arbitre peut retirer un point pour chacune de ces irrégularités :

  • Frapper l’adversaire quand il est à terre (un genou ou une main au sol), lorsqu’il est en train de se relever ou après la fin du round
  • Tirer les cheveux
  • Mordre ou cracher
  • Frapper l’œil avec le pouce ou frapper intentionnellement les organes génitaux
  • Prendre appui sur les cordes ou combattre en se tenant à une corde.
  • Éviter les attaques de l’adversaire de façon déloyale, par exemple, en feignant de tomber, de glisser sous les cordes ou de se cacher derrière l’arbitre.
  • Commettre n’importe quelle action incorrecte susceptible de blesser l’adversaire.

Un nak muay qui commet une faute qui ne cause pas de handicap ou n’inflige pas de blessure à l’adversaire recevra un avertissement oral et une pénalité d’un point.

Celui qui commet volontairement une de ces irrégularités et désavantage ou blesse l’adversaire peut perdre le match pour faute. Il risque même la disqualifiication sans préavis s’il réitère son geste durant la rencontre.


En dernier lieu ,si la faute est involontaire, mais qu’elle empêche la poursuite du combat, l’arbitre arrête la rencontre.
Il attribue, alors, la victoire par K.O. technique au boxeur qui a obtenu le plus grand nombre de points jusque-là, ou alors déclare le match nul en cas d’égalité des scores.

En conclusion, vous savez maintenant presque tout ce qui concerne les règles de la boxe thaï. Bien sûr, vous ne deviendrez pas arbitre professionnel juste avec ce résumé, mais vous pourrez au moins suivre un combat et comprendre ce qui se passe.

©CSEB Boxe Thaï

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